Vous vous souvenez du deuxième sur l’Everest? Non? Personne ne se souvient jamais du deuxième. Et pourtant notre monde politique tente de nous imposer une nouvelle donne: pour gagner, suffirait il maintenant d’arriver second? Vous avez remarqué peut être comme il est impossible de se brancher sur un media Français aujourd’hui sans entendre parler du nouveau monstre: le Front National. Il est aussi impossible de se brancher sans entendre les medias et les hommes politiques se déchainer contre des soit disant bourdes d’hommes et femmes de droite où de gauche. Martine Aubry et Claude Guéant ce matin même. Sommes nous en bourdeland, sommes nous dans un pays devenu raciste et elitophobe? A priori oui.
Mais en cherchant un petit peu plus loin, ne faut il pas se demander comme toujours: a qui profite le crime? A priori encore au FN et au Le Pen nouveau. Puis en homme de communication je me suis demandé la chose suivante: n’est il pas plus facile de faire gagner face au FN que face à un candidat républicain? Souvenez vous de la surprise de 2002 et des 82 % des voix de Jacques Chirac lors d’une élection où on ne donnait pas cher de sa peau. D’une manière cynique n’est il pas ultra recommandable de faire monter le FN afin d’assurer au N°2 la place de vainqueur?
Je dis ça je dis rien comme dirait ma sœur, mais nous sommes en train d’assister finalement à un nouveau combat: celui où il suffit d’être deuxième pour gagner. Un combat qui fera finalement gagner celui où celle qui aura évité les candidatures du même bord lors du premier tout afin de récupérer un maximum de voix, où au moins d’éviter un maximum de fuites. Nous allons donc choisir nos futurs élus dès le premier tour, changement de donne spectaculaire... Islam, immigration, jets privés et abus de pouvoirs. Nos élus et nos medias consciemment où non se facilitent grandement la tache. Mais à quel prix? Celui d’un pays attisé de haines qui ne sont en aucun cas porteurs d’avenir. Le monde du web et sa fascination des gaffes se fait aussi volontairement porteur d’un discours politique qui ne lui profite finalement pas. Je préfèrerai que l’on garde le FN où il le mérite: loin derrière, et qu’on mène une bataille d’idées de méthodes, et d’actions. Vous aurez remarqué que je parle d’idées et pas d’idéaux. Car les dogmes ont appris à transformer des rêves en mauvais rêves. Allez allez laissons le podium inversé là où il a sa place: une œuvre amusante à la FIAC.
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